L'ortie une alliée redoutable


Souvent l'ortie nous ennuie. Elle pousse dans nos parterres de fleurs ou nos carrés de laitues. Nous aimerions qu'elle disparaisse de nos jardins. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?

L'ortie pousse là où la terre est trop riche en azote. Rudolph Steiner* disait « L'ortie rend le sol raisonnable. Certes elle est désagréable à cueillir sans gants. Mais elle présente de nombreux avantages et peut nous aider dans bien des domaines domestiques.

Beaucoup connaissent le purin d'ortie au jardin qui soignent les plantes et les nourrit. Mais l'ortie a également servie de fourrage pour les animaux pendant très longtemps et de fibre textile depuis des millions d'années.

Elle se prépare comme la fibre de chanvre et donne un tissu très fin et soyeux. Voici un extrait du
livre de Bernard Bertrand 'Les secrets de l'ortie' qui explique comment on fait de la fillasse d'ortie :

« Récoltez les orties en août et septembre. On est sûr qu'elles sont mûres lorsque les feuilles sont fanées, que les tiges sont jaunâtres ou rouge pâle et que les graines se détachent de leur enveloppe. On coupe les tiges au raz du sol, sans arracher les pieds. On les fait sécher pendant 2 jours pour que tombent les feuilles. On les lie ensuite en bottes et on les met à rouir dans une eau claire pendant 6 ou 7 jours. Après le rouissage on fait sécher. Puis la tige est soumise au teillage ou broyage à la broye, avant d'être peignée au seran.

La fillasse obtenue est stockée dans un lieu sec jusqu'au filage. »

Bernard Bertrand explique comment faire des liens solides avec l'ortie qui serviront au jardin. Il faut couper les tiges, vous les débarrassez des tiges secondaires et des feuilles et avec votre ongle vous ouvrez la tige en deux ou en quatre. Vous tressez ou vous torsadez ensuite les brins obtenus. Ces liens très solides vous serviront à attacher tomates ou haricots aux tuteurs.

Outre le textile l'ortie est une plante médicinale, mais aussi délicieuse en cuisine. Pourquoi ne pas garder un carré d'orties dans son jardin ? C'est un légume que l'on n'a pas besoin de cultiver !

Voici une recette de gratin d'ortie que je fais souvent :

Coupez de jeunes pousses d'orties (200g), les laver et les mettre à blanchir quelques minutes dans de l'eau bouillante. Les hacher. Faire une béchamel épaisse, ajouter du comté râpé de la muscade et du poivre et sel. Mélanger les orties à la béchamel. Mettre dans un plat allant au four ajouter du comté râpé sur le dessus et enfourner Thermostat 180 pendant 20 mn. Ensuite régalez vous !



Pour aller plus loin sur la connaissance de l'ortie :


'Les secrets de l'ortie' Bernard Bertrand collection Le compagnon végétal


*Rudolph Steiner : antroposophe suisse du début du XXème siècle


Christine Delbove





 

Recette de la tarte locale

 Voici une recette pour faire une tarte 100% nivernaise:



Ingrédients:

Pour la garniture:

500g d'épinard du Potager d'Auré à Rouy

1 belle betterave rouge du Potager d'Auré

100g de fromage blanc du Val d'Osseux à Rouy

2 œufs de chez Stéphane Gautheron à Ste Parize Le Chatel

100g de tomette du Val d'Osseux ou de crottin de chèvre de chez Pierre Garnier à Montambert

Quelques noisettes récoltées dans votre jardin ou de noix concassées du domaine des Berthes

 1 morceau de beurre du Val d'Osseux

sel et poivre ( les 2 intrus de cette recette locale!)

Pour la pâte:

350g de farine type 80 du Gaec Lurier à Colméry

4 cuillers à soupe d'huile de tournesol du Gaec Lurier

un peu d'eau du robinet


Préparation:

Éplucher les épinards, les laver et les sécher. Mettre à cuire la betterave rouge dans un grande quantité d'eau. Pendant que la betterave cuit, faire fondre les épinards dans une cocotte avec le beurre.

Lorsqu'ils sont fondus retirer du feu et enlever l'eau qu'ils ont rendu en cuisant.

Ajouter le fromage blanc égoutté, les 2 œufs entiers et la tomette en morceaux. Saler poivrer. Bien mélanger et réserver.

Préchauffer le four thermostat 180°.

Faire la pâte à tarte, mettre la farine dans une jatte, creuser un puits, ajouter une pincée de sel et l'huile. Ajouter peu à peu l'eau nécessaire pour former une pâte qui pourra être étalée au rouleau. En faire une boule puis réserver.

Eplucher la betterave rouge et la couper en morceaux.

Etaler la pâte au rouleau et la déposer dans une tourtière.

Ajouter la préparation aux épinards, puis les morceaux de betterave rouge.

Parsemer de noisettes concassées et enfourner pour 35mn.

Servir avec une salade verte du Jardin des Grillons.

Le crapiaux aux pommes

 


Il vous reste des pommes du verger, mais elle commencent à s'abimer et c'est la saison des crêpes. C'est l'équation parfaite pour faire des crapiaux aux pommes, une spécialité du Morvan. J'imagine que dans tous les pays ou les pommes se trouvaient en abondance, une recette semblable existe avec un nom différent.

Mais bon, nous allons faire des crapiaux aux pommes du Morvan!

La recette:

Ingrédients: 3 pommes, 3 oeufs, 1/2 litre de lait, 300g de farine, 1 pincée de sel, une cuillerée à soupe de calvados.

Confectionner une pâte à crêpes plus épaisse que lorsque l'on fait des crêpes traditionnelles. Laisser reposer 1/2 h. Pendant ce temps coupez les pommes en lamelles et faite les caraméliser à la poêle dans un peu de beurre avec une cuiller de sucre lorsqu'elles sont caramélisées: les flamber au calvados. Mettre les pommes dans la pâte.

Faire cuire les crêpes en mettant une bonne louche de pâte dans la poêle de façon à ce que la crêpe soit plus épaisse que d'habitude. Laisser cuire 3 mn sur une face, retourner la crêpe et faire cuire à nouveau 2 mn.

Déposer sur une assiette et saupoudrer de sucre. 


Il ne reste plus qu'à déguster!

Les fausses côtes anglaises


 Aujourd'hui je vais vous expliquer un point assez facile à faire qui donne un très bon rendu sur de la grosse laine. 

Pour le réaliser j'ai choisi L'Ile de France sport de Filenlaine que j'ai mélangé avec de l'Alpaga de Filenlaine.

C'est pourquoi j'ai pris mon échantillon sur une photo du magnifique livre 'A la recherche des laines précieuses' de Dominique Dormeuil et Jean Baptiste Rabouan aux éditions Glénat. Si vous n'avez pas encore eu de cadeau de fin d'année je vous conseille de vous l'offrir. Vous ferez un merveilleux voyage de part le monde sans bouger de votre fauteuil.

Pour en venir aux fausses côtes anglaises voici comment il faut procéder:


1ère ligne: toutes les mailles à l'envers sur l'envers

2ème ligne: une maille de lisière, *une maille endroit, une maille envers* recommencer de *à* jusqu'à la fin de la ligne

3ème ligne: une maille lisière, tricoter le mailles comme elles se présentent

4ème ligne: une maille lisière, *une maille endroit dans la maille endroit en piquant l'aiguille en dessous de la maille qui se trouve sur l'aiguille, une maille envers*, recommencer de *à* jusque la fin de la ligne.

Recommencer les lignes 3 et 4 jusqu'à la fin de l'ouvrage.


Et voilà! C'est assez simple et vous pouvez rapidement tricoter un pull pour l'hiver qui est là. Ici j'ai tricoté avec des aiguilles N° 7.

Attention ce point prend beaucoup en largeur. Il faut en général plus de mailles pour la même largeur que pour un point jersey par exemple.

A vos aiguilles!

Faire un bonnet en laine

 Vite à vos aiguilles! L'hiver arrive et il est temps de faire votre bonnet. Rassurez-vous il ne vous faudra pas bien longtemps.



Voici les explications:

Bonnet au point de riz

FOURNITURES

laine Méridouce de Filenlaine ou Solognote de Filenlaine 1 pelote, aiguilles circulaires du n°4 et n°4 ½

POINTS EMPLOYES

Côtes 1/1

Point de Riz

EXPLICATIONS

Monter 65 m. sur les aig. circulaires n° 4 et tricoter 4 cm de côtes 1/1.

Continuer avec les aiguilles n°4 ½ au pt de Riz sur 10 tours. Sur le 11ème tour faire 2 dim. à la 18ème et à la 50ème m. en tric. 2 m. ens.. 1 maille, 2 mailles ens.

Tric. encore 7 tours. Faire 2 dim. à la 17ème et à la 49ème m. en tric. 2 m. ens.1 maille, 2 m ens. Tric. 3 tours au pt de Riz, puis cont. en côtes 1/1 en répartissant 5 dim. sur le 1er rg en tric. 2 m. ens..

A 5 cm de haut. de côtes, passer le fil dans les mailles restantes et serrer fortement pour fermer le sommet du bonnet. Rentrer le fil.


La soupe de poires du Nivernais Morvan

 Alors que nous avons des poires à ne plus savoir qu'en faire, je multiplie les essais de recettes pour les utiliser. Dans son livre, "La cuisine de la Nièvre" (editions Lacour),  Pierrette Chalendar propose la recette de la soupe de poires à la Morvandelle.


 

Pour ma part ayant toujours peu de temps à consacrer à la cuisine je l'ai trouvée un peu fastidieuse à réaliser. J'ai donc décider de la simplifier et d'y ajouter quelques épices pour la relever.

Voici donc ce que cela donne:

Ingrédients pour 6 personnes

1 kg 500 de poires

500g de pommes de terre

1 cc de cannelle

1cc de gingembre

1cc  de muscade

2 feuilles de laurier

sel poivre

Mettre les poires et les pommes de terre épluchées et coupées en morceaux dans une casserole avec la cannelle, le gingembre, la muscade et le laurier.  Ajouter 1 litre et demi d'eau. Laisser bouillotter pendant 20mn. Lorsque les pommes de terre sont tendres, enlever les feuilles de laurier et mixer.

Rajouter de l'eau si nécessaire pour obtenir la consistance voulue.

Saler, poivrer selon votre goût. Servir chaud, avec des cerneaux de noix.

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